Dominique Oheix (E-Formadis) et Philippe Baugé (Alter-Evo) témoignent de leur pratique commune du blended learning et plus particulièrement de la classe virtuelle.

Pouvez-vous présenter vos parcours respectifs ?

Dominique Oheix : J’ai commencé à m’intéresser à la formation en classe virtuelle voilà une dizaine d’années. Très vite, les avantages pour mes clients de ces dispositifs de formation me sont apparus évidents, et j’ai créé E-Formadis. Aujourd’hui, nous apportons des solutions pragmatiques de formation, mais également de visio conférence, ou d’expositions virtuelles, par exemple pour de nouvelles gammes de produits.

E-Formadis est membre de Forum Français pour la Formation Ouverte et à Distance. A ce titre, nous réfléchissons activement aux évolutions et nouvelles modalités de formation. J’ai initié avec le FFFOD un groupe de réflexion sur les pratiques de classe virtuelle. Dans ce cadre, nous interviewons des responsables de formation de groupes privés, grandes écoles, mais également des utilisateurs spécialisés dans l’accompagnement VAE, etc.

Nous nous connaissons avec Philippe depuis de longues années, nos complémentarités étaient tellement évidentes que nous avons décidé, voilà 2 ans de travailler ensemble.

Philippe Baugé : J’ai une longue expérience des métiers de la formation. Formateur durant 5 ans, responsable de formation pour une enseigne de la grande distribution pendant 10 ans, une Licence Sciences Humaines et Sociale spécialisée dans la formation des adultes, puis un Diplôme d’Etudes Supérieures Appliquées en ingénierie de la formation.

La mission d’Alter Evo, c’est d’apporter aux entreprises une expertise allant de la gestion des compétences jusqu’à la conception de parcours de formation innovants et efficients.

Pourquoi la classe virtuelle ?

Dominique Oheix : Demain, vous devez former 300 commerciaux à une nouvelle gamme de produits. Vous souhaitez avant tout favoriser des échanges afin de ne pas faire uniquement de « l’information descendante ». Et vous avez 15 jours pour y parvenir. Comment faites-vous ?

C’est tout l’intérêt de la classe virtuelle : préserver le lien entre la personne qui anime la session et ceux qui y participent, tout en s’affranchissant des contraintes logistiques. Favoriser les interactions, faciliter la montée en compétences aussi souvent que nécessaire et pour des coûts sans commune mesure avec des interventions en salle : voilà ce que nous faisons.

Philippe Baugé : Nous proposons également des parcours alternants E-Learning (asynchrone), formation en présentiel et classe virtuelle. Notre préoccupation est à chaque moment de déterminer ce qui peut être réalisé à distance et sans la présence d’un formateur « en direct », ce qui doit être travaillé en salle, et ce qui peut être fait en communauté mais à distance.

Notre spécificité, c’est de maîtriser l’ensemble de ces dispositifs et leurs interactions. Notre priorité est l’efficience, ce que nos clients traduisent par « retour sur investissement ».

 

Quels outils avez-vous choisi pour la classe virtuelle ?

Dominique Oheix : Autant dire que je suis particulièrement exigeant. J’ai d’ailleurs testé à peu près tout ce qui existe sur la marché, du « très connu » au plus exotique, en passant par le gratuit et le très couteux.

Mon cahier des charges était un vrai casse tête : fiabilité au niveau des serveurs, mises à jour régulières, confidentialité, facilité d’utilisation pour les clients, qualité audio et vidéo impeccable, possibilité d’intégrer toute sorte de supports (bureautique, vidéo, partage d’applications, intranets …), traçabilité des actions de formation, évaluation… Je voulais pouvoir « tout faire », facilement et en totale sécurité !

Philippe Baugé : Le choix d’une plateforme est très impliquant : quand vous avez commencé avec un outil, que vous y avez intégré vos contenus, votre base de données, que vos clients y sont habitués, c’est très compliqué de faire machine arrière… Nous avons trouvé avec Saba Virtual Classroom la réponse à la totalité de ces exigences. Nous continuons, par curiosité à tester de nouvelles solutions mais aucune ne remet en cause le choix que nous avons fait d’investir sur Saba.

Quelles en sont vos principales utilisations ?

Dominique Oheix : La formation, bien évidemment… Mais nous proposons des utilisations plus larges. En classe virtuelle, les personnes se voient, et ont la possibilité d’échanger ensemble, d’où une infinité d’utilisations possibles.

Par exemple, nous réalisons chaque année le recueil des besoins de formation pour l’enseigne Weldom. Chacun des chefs d’entreprise des 230 points de vente se connecte et réalise en direct son propre plan de formation, directement sur l’intranet du groupe tout en ayant le soutien des responsables de formation de l’enseigne.

Nous avons également formé les scientifiques de l’INRA à l’utilisation de la classe virtuelle pour le transfert des connaissances.

Philippe Baugé : Nous accompagnons actuellement un réseau de 130 entreprises qui se fédère tout en travaillant à l’évolution de leur métier. Les solutions SABA nous permettent de multiplier les réunions stratégiques tout en évitant les inconvénients de la réunionite…

Pas plus tard que cette semaine, un de nos partenaires, qui organise des animations en hypermarché sur tout le territoire nous a contacté, il souhaitait former et évaluer 300 animateurs « en direct ». Sans la classe virtuelle, il aurait dû organiser une vingtaine de réunions en région. Soit plus d’un mois de tournée, et un budget prohibitif. Nous réalisons cela sur une semaine à bien moindre coût !

Au-delà de la formation « pure », la classe virtuelle nous permet également de proposer des accompagnements, et donc d’envisager la formation comme un parcours et pas seulement comme une action isolée. C’est particulièrement important dans notre vision de la pédagogie.

 

Quelles sont les exigences de la classe virtuelle ?

Dominique Oheix : Contrairement à la formation en salle (ou d’ailleurs trop de réunions en entreprises) on ne peut pas improviser à partir d’une préparation minimaliste. La classe virtuelle exige une préparation rigoureuse sur ce que l’on va dire, comment on va le dire, avec un minutage précis : un scénario.

Donc, 3 à 4 séquences sur 1h30 avec des objectifs très clairs. Et un véritable travail d’anticipation sur ce qui fera l’interactivité au cours de ces 90 min. On doit d’abord compter sur son professionnalisme avant, comme trop souvent en salle, de pouvoir compter sur son « charisme » ou son côté théâtral !

Philippe Baugé : Comme le dit Dominique, la rigueur est la clé de la réussite.  En amont de nos actions, nous suivons un planning très précis d’information de nos participants, de vérification des ordinateurs chez les clients, d’initiation à l’utilisation de nos outils. L’objectif étant que le jour J, tout le monde soit connecté l’esprit tranquille.

En conclusion ?

Dominique Oheix : Les outils SABA nous permettent toutes les interactions possibles « de la vraie vie » que ce soit en réunion, en formation, avec une grande souplesse…  Autre avantage également, tout ce qui est visible à l’écran durant une session en classe virtuelle, tout ce qui est fait ou dit est enregistré. Aussi, nous pouvons retravailler ces enregistrements pour les mettre à disposition des participants.

Philippe Baugé : exact ! Contrairement à une réunion ou formation en salle, nous avons, comme pour les chaines de télévision un E-Formadis « REPLAY ». Nous plaçons ces enregistrements, avec exactement les mêmes questionnaires, quizz, évaluation sur notre LMS.

De cette manière, le « replay » permet aux participants qui n’auraient pas pu être présent (grosse grippe, congés, vol dans l’espace …) de participer en différé à l’événement.

Encore une fois, notre métier est de créer des liens qualitatifs au cœur des entreprises, de manière à faciliter les transferts de connaissance et le développement des compétences. D’où notre large palette de savoir-faire au cœur de laquelle se trouve la classe virtuelle.

 

Contact :

Dominique Oheix  E-Formadis, créateur de liens : http://e-formadis.fr

d.oheix@e-formadis.com / 0 800 509 110

Philippe Baugé  Alter-Evo, conseil en développement des compétences : www.alter-evo.com

philippe.bauge@alter-evo.com / 06 19 66 54 43